Le croiseur cuirassé Victor Hugo appartenait à la classe Léon Gambetta et était le troisième et dernier navire de la classe des croiseur cuirassé, issus du développement de la classe Gloire mais plus armés et plus puissants.
Lancement et conception:
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la France a commencé à construire une flotte plus importante de croiseur cuirassé de classe Amiral Charner, Gueydon et Gloire et à concentrer la guerre maritime sur la perturbation et la prévention des routes commerciales vers l'ennemi.
Afin de pouvoir mener à bien cette nouvelle stratégie de guerre, des concepts nouveaux et révisés ont été introduits dans chaque nouvelle classe de navires, le développement des forces navales de Grande-Bretagne et du Reich allemand servant également de comparaison et les propres navires devant donc être adaptés en conséquence. Comme le développement se poursuivait également dans le domaine des croiseur cuirassé et que la puissance de feu augmentait de plus en plus, le ministère français de la Marine décida d'augmenter l'armement aussi clairement avec le développement d'une classe successeur des navires blindés Gloire.
Ainsi, l'armement principal a été doublé, passant de 2 canons de 194 mm en tourelles simples à 4 canons de 194 mm en deux tourelles jumelles. L'armement secondaire est également passé de 8 x 164 mm à 16 x 164 mm, avec 12 canons logés dans 6 tourelles doubles et 4 canons en casemates. En contrepartie, l'installation de canons de 100 mm a été supprimée et le nombre de canons de 47 mm est passé à 24.
L'armure de la ceinture, par contre, était légèrement réduite et devait atteindre 150 mm au lieu de 170 mm, mais l'utilisation d'un nouvel acier a augmenté la résistance et compensé la réduction d'épaisseur. Malheureusement, les tourelles de l'armement principal de 194 mm ont été renforcées à 200 mm.
Trois machines à vapeur à triple détente verticale, entraînées par 28 chaudières à tubes d'eau Niclausse d'une puissance de 27.500 PS, ont été remises en service en tant qu'entraînement. La vitesse a ainsi pu être augmentée à 22,5 nœuds.
La longueur des navires de la classe Léon Gambetta a également augmenté de 10 mètres pour atteindre 149,1 mètres, la largeur est passée à 22,5 mètres et le déplacement à 12.400 tonnes.
Le Ministère de la Marine a choisi le poète et poète français Victor Hugo (1802 - 1885) comme éponyme.
Le lancement du Victor Hugo eut lieu le 30 mars 1904, la mise en service le 16 avril 1907.
Histoire de Victor Hugo:
Après la mise en service et les essais, le Victor Hugo a été affecté à la deuxième division de croiseurs légers en Méditerranée.
Avec les autres navires de la division, les exercices et manœuvres annuels ont été réalisés dans les années à venir.
Le Victor Hugo faisait également partie des navires français qui participèrent à la Jamestown Exposition Naval Review à Jamestown, Virginie, aux Etats-Unis d'Amérique, à partir du 26 avril 1907. Avec la flotte atlantique américaine et d'autres navires de guerre étrangers, dont la Grande-Bretagne et l'Empire allemand, l'inauguration de l'exposition Jamestown a été célébrée par un grand défilé naval. Les visiteurs ont ensuite pu entrer et voir les navires de guerre.
Utilisation en temps de guerre:
Au début de la Première Guerre mondiale, les navires de la classe Léon Gambetta sont restés dans le deuxième escadron léger en Méditerranée et ont été affectés à des tâches de sécurité. Les navires ont également participé à des patrouilles le long des côtes de l'Autriche-Hongrie pour intercepter et couler des navires de la marine autrichienne.
Après le naufrage, le 27 avril 1915, du navire jumeau Léon Gambetta par le sous-marin autrichien U-5, le commandement naval français tire ses navires de guerre plus au sud en Méditerranée afin de mieux les protéger contre les sous-marins.
Le Victor Hugo y resta jusqu'à la fin de la guerre et ne participa à aucune opération de combat.
Lieu de séjour:
Après la Première Guerre mondiale, Victor Hugo reste en Méditerranée.
Le navire n'a visité Shanghai qu'en 1923. Après le voyage, il a été affecté à la réserve.
A partir de janvier 1928, il fut finalement mis au rebut.
Données du navire:
Nom: |
Victor Hugo |
Pays: |
France |
Type de navire: |
Croiseur cuirassé |
Classe: |
Léon Gambetta-Classe |
Chantier naval: |
Arsenal de Lorient |
Frais de construction: |
inconnu |
Lancement: |
30 mars 1904 |
Mise en service: |
16 avril 1907 |
Lieu de séjour: |
Mis au rebut en janvier 1928 |
Longueur: |
149,1 mètres |
Largeur: |
22,5 mètres |
Enrôler: |
Maximum 8,2 mètres |
Déplacement: |
Maximum 12.400 tonnes |
Garnison: |
728 hommes |
Lecteur: |
trois machines à vapeur à triple détente verticale 28 Chaudières à tubes d'eau Niclausse |
Pouvoir: |
27.500 PS (20.500 kW) |
Vitesse de pointe: |
22,5 noeuds (41,7 kilomètres à l'heure) |
Armant: |
Pistolets de 4 × 194 mm Pistolets de 16 × 164 mm Pistolets de 24 × 47 mm 2 × 450 mm Tubes torpilles |
Blindage: |
Ceinture: 71 - 152 mm |
Vous trouverez ici la documentation appropriée:
La marine française sur les mers du monde: (1860-1939)
Incarnation de la puissance de l'État, la marine de guerre française connaît à partir du milieu du XIXᵉ siècle, sous le coup de la révolution industrielle, une mutation sans précédent. Dans les arsenaux, les coques se couvrent de métal, la propulsion à vapeur se substitue aux voiles. Mines, torpilles et bombes ajoutent encore à la puissance de destruction de l'artillerie. Et après les cuirassés, c'est au tour des sous-marins et des porte-avions de prétendre à un rôle décisif dans la guerre navale. À la fois populaire et méconnu, le métier des marins s'en trouve transformé. La formation technique et théorique est renforcée, car il faut s'adapter aux machines et aux armes modernes. Et même si les conditions de vie sont améliorées, naviguer sur un bâtiment de guerre reste une expérience à part, liée à une mission, servir l'État. Il s'agit toujours d'explorer, de conquérir, de combattre, mais aussi de négocier et de s'interposer au nom de la France. Expéditions et escales sont l'occasion d'une diplomatie navale à grand spectacle comme de rencontres individuelles. Parmi les premiers à découvrir de nouvelles terres et de nouvelles cultures, les marins rêvent et font rêver. À travers les clichés conservés dans les fonds et collections du Service historique de la Défense - images privées et officielles -, ce livre fait revivre, en temps de paix comme en temps de guerre, l'histoire de la marine de guerre française entre le Second Empire et la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Une histoire de la marine de guerre française
En France, nation foncièrement terrienne, la marine a souvent été perçue comme une institution un peu insolite, voire marginale, que l'on délaisse dès que s'accumulent les menaces sur les frontières du Nord et de l'Est. Et pourtant, l'histoire de la marine de guerre française, du XIIIe siècle à nos jours, est riche d'enseignements, marquée certes par des revers, mais également par des moments de gloire. Si la défaite de Trafalgar ou le sabordage de la flotte à Toulon en 1942 sont bien des épisodes douloureux, ils ne doivent pas masquer les incontestables réussites de Richelieu ou Napoléon III, comme la qualité et les exploits des hommes de la Royale au XVIIIe siècle.
Rémi Monaque embrasse tous les aspects de la question – politique, technique, stratégique... – et dessine les grandes lignes de sept siècles d'histoire. La rivalité franco-britannique sur mer apparaît ainsi comme centrale, tandis que le passage de la marine à voile à celle à vapeur marque une rupture profonde. Enfin, grâce aux témoignages recueillis comme à sa propre expérience, l'auteur explique les dernières évolutions du XXe siècle, notamment le développement de l'aéronavale et la place centrale de la marine dans la dissuasion nucléaire. Une synthèse magistrale.
La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui
Même si le Charles de Gaulle est intervenu récemment au
large de la Libye, la lutte contre les pollutions marines, les
trafics, la piraterie, la sauvegarde de l'environnement, la
sécurité des personnes et des biens à la mer, l'aide aux
populations menacées par les catastrophes naturelles ou les
situations de crise humanitaire occupent aujourd'hui la Marine
nationale bien plus que les activités purement armées. La
croissance des flottes militaires asiatiques et, d'une manière
générale, des pays émergents en ce début de XXIe siècle,
montre que la maîtrise des mers reste un enjeu fondamental de
la géopolitique du troisième millénaire : 80 % du commerce
mondial emprunte la voie maritime et tout indique que cette
tendance lourde persistera. Avec le deuxième espace maritime
du monde, la Marine française écrit son histoire depuis des
siècles : Richelieu, déjà, n'engageait-il pas Louis XIII à se
doter d'une flotte quelle qu'en soit la dépense, car "pour grande
qu'elle soit, écrivait-il, elle doit être estimée petite en
comparaison des avantages que nous en recevons" ?
Histoire de la marine française : Des origines à nos jours
Ce livre sur la marine française, écrit par un historien anglais, est d'une parfaite et admirable impartialité. Et il repose à la fois sur une documentation impressionnante et sur une compréhension exceptionnelle de la place de notre marine dans l'histoire de France.
La naissance d'une véritable marine française date de Richelieu, et dès le début cette marine sera en proie à trois difficultés - trois désavantages vis-à-vis de l'Angleterre qui deviendra très vite la seule grande ennemie. La première difficulté, c'est qu'il faut entretenir deux flottes différentes, l'une atlantique et l'autre méditerranéenne. Seconde difficulté : le sort du pays se joue apparemment sur terre, alors on laisse la marine manquer d'argent et même d'hommes ; à tel point que les bateaux français n'ont presque jamais des équipages complets et bien entraînés. La troisième difficulté résulte de la mauvaise administration : sous la royauté, les officiers nobles sont en constante opposition avec les autres officiers de marine, et on voit jusqu'à un enfant de douze ans commander (?) la marine française parce qu'il est grand seigneur ; sous la Révolution, on détruit la flotte de Louis XVI, qui s'était montrée, enfin, supérieure à sa rivale anglaise - ce qui avait permis l'intervention française dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Ensuite, sauf sous Napoléon III (en 1865, notre flotte est au moins l'égale de la flotte anglaise), ce sera seulement pendant la période 1925-1939 que le gouvernement français se préoccupera de faire renaître une marine puissante. Mais l'occupation de la France provoque l'éclatement de cette force toute neuve, et sa destruction presque sans combat. Avec l'âge atomique, une nouvelle marine est en train de voir le jour.
Cartes et plans à l'appui, ce livre nous décrit les plus importantes batailles sur mer dans lesquelles furent engagés des navires français, et il nous raconte la carrière des grands hommes dont le nom reste attaché à notre marine. Par sa précision et par son ampleur, il va constituer un inégalable ouvrage de référence pour les historiens comme pour les amateurs passionnés, et offrir au plus vaste public le plaisir de la découverte.
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